Saint-Gilles lance une campagne «La malpropreté coûte cher»

Saint-Gilles lance une campagne «La malpropreté coûte cher»

Alors que 154.000 euros servent annuellement à l’enlèvement des dépôts clandestins et au nettoyage des tags, la commune de Saint-Gilles lance une campagne de sensibilisation, mettant en exergue le coût des actes de malpropreté pour la collectivité.

Avec sa nouvelle campagne de sensibilisation, prévue le 8 mars prochain, la commune espère attirer l’attention sur le coût des actes de malpropreté pour la collectivité, en donnant en repère financier ce que représentent deux services trop souvent perçus comme gratuits, à savoir l’enlèvement des dépôts clandestins et le nettoyage des tags.

Chaque année, ce sont pas moins de 130.000 euros qui sont consacrés à l’enlèvement des dépôts clandestins (sans compter le personnel mobilisé), ce qui représenterait le salaire de trois puéricultrices supplémentaires dans les crèches communales. Le nettoyage des tags coûte, quant à lui, 24.000 euros par an à la commune, soit deux mois et demi de cantine à l’École les 4 Saisons.

Sanctionner pour dissuader

Si le but de la démarche n’est pas de viser les personnes mal informées, qui se trompent par exemple de jour de collecte, la commune entend ici toucher directement les responsables des tags et des dépôts clandestins, loin d’ignorer l’interdiction de leurs actes. « Il est évident que la nuisance n’est pas la même qu’il s’agisse d’un sac-poubelle sorti en dehors des heures suite à un oubli qu’un dépôt clandestin de plusieurs dizaines de kilos, qui vise à économiser le paiement du passage à la déchetterie pour en faire porter le poids sur la collectivité. Sans compter l’irrespect que ce comportement démontre pour les hommes et les femmes du service qui sont tous les jours sur le terrain pour le bien-être de tous les habitants », commente Yasmina Nekhoul (PS), échevine de la Propreté publique.

Ainsi, seule la sanction peut les en dissuader. « Le renforcement de la verbalisation est un engagement de notre accord de majorité. Depuis le mois de janvier, nous avons installé des caméras mobiles qui permettent de filmer des actes de malpropreté. Sur la base des images, les contrôleurs du service dressent un PV qui permet au fonctionnaire sanctionnateur d’infliger une sanction. La personne encourt jusqu’à 350 euros d’amendes. Depuis janvier, 17 responsables de dépôts clandestins ont été verbalisés par les caméras », indique la socialiste.

Des investissements

Par ailleurs, des discussions sont en cours au niveau fédéral visant à faire grimper les sanctions administratives communales jusqu’à 500 euros, assure-t-on à son cabinet. Qui plus est, le service de la Propreté publique réfléchit à la mise en place d’une redevance supplémentaire, pour facturer le nettoyage ou l’enlèvement.

Outre cette campagne de sensibilisation, la commune travaille également à améliorer le nettoyage de son territoire. « Nos équipes communales interviennent sur toutes les voiries. Quand c’est nécessaire, sur les voiries régionales aussi, si les délais de Bruxelles-Propreté sont trop longs. Les habitants ne se soucient pas de qui entretient telle ou telle rue, ils se soucient de savoir si c’est propre ou non. Et ils ont raison », souligne l’échevine.

Si chaque quartier de la commune était initialement nettoyé de fond en comble durant un mois à tour de rôle, le service Propreté a finalement revu sa formule de manière plus régulière et de sorte à coller davantage aux réalités de malpropreté. «   Les opérations ‘rues propres’ sont menées désormais plus régulièrement sur des périmètres très précis. Équipées d’aspirateurs et balayeuse électriques et de jets de nettoyage à l’eau, les petites équipes assurent un passage qui doit être visible et combattre toutes les formes de salissures   », ajoute Yasmina Nekhoul. En 2021, 45 opérations de ce type ont eu lieu, dont beaucoup sur des voiries régionales.

La commune compte actuellement 72 agents, contre 67 en 2018. Pareil du côté de l’équipement. En 2018, le service détenait deux aspirateurs électriques. Un chiffre qui a triplé depuis lors et qui devrait grimper à douze pour la fin de la législature. Par ailleurs, une nouvelle balayeuse électrique a été acquise, rejoignant les quatre autres véhicules électriques chargés de l’entretien des parcs et des places, des canisites et de l’enlèvement des tags.

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